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En plus de Nédroma, Alger et Constantine vont constituer ses ports d'attache musicaux. En 1969, son ensemble obtient le premier prix au Festival de la musique populaire d'Alger pour l'interprétation de Ya Welfi Mériem. Hadj Ghafour demeure un cas original dans la mesure ou il n'a jamais enregistré ni disques (l'unique disque est sorti des presses de la défunte unité des Eucalyptus de l'ex -RTA ), ni cassettes. Sa modestie est exemplaire : J'ai chanté parce qu'un jour cheikh Ghenim l'a imposé. .. J'ai continué à le faire parce que cela me plaisait. J'ai persisté parce que cela plaisait aux autres. Maintenant je ne le fais plus parce que je suis malade. dit-il, en février 1986 , à un journaliste d'El Moudjahid . Après sa décision darrêter de chanter en 1981 à cause d'un ulcère de l'estomac, cheikh Ghafour fréquente régulièrement les zaouïas de la région en se consacrant au mdih. En vingt ans de carrière (de 1960 à 1980), Ghafour s'est produit plusieurs fois gratuitement pour l'amour du métier. N'ayant jamais écrit de textes ni composé de musiques il puisait dans les richesses de Bensahla , Benachour, Si Driss Berrahal. Il ne possède aucune de ses cassettes chez lui et "n'aimait plus écouter sa voix''. Père de huit enfants qui écoutent tous les genres de musique, le cheikh passe le plus clair du temps dans son atelier de confection. C'est d'ailleurs en 1948, dans un autre atelier, de tissage celui-là, tenu par son oncle, qu'il fit la connaissance avec la musique. Mais sa carrière artistique ne commence vraiment qu'en 1962. Ne pouvant supporter le rythme infernal des soirées, il dut s'offrir une récréation de deux ans (1972 à 1974). Le hawzi ou le Malouf de Hadj Ghafour a un cachet particulier, propre à Nédroma. Et c'est son frère cadet, Abderrazak, qui enregistra une cassette en 1991 aux éditions de Nédroma, pour perpétuer le genre pratiqué par la famille. |
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Sources : "Dictionnaire des musiciens et interprétes algeriens" de Achour CHEURFI |