NACER EDDINE CHAOULI .

 
NACER EDDINE CHAOULI , intrète du Hawzi..
 

ler juillet 1962, Belcourt, quartier populaire d'Alger : dans la liesse générale en cette veille d'indépendance, naît au milieu des chants et des youyous Nacer- Eddine Chaouli, "enfant de l'indépendances". Son père, chef d'orchestre, l'initie tout jeune à la musique et au maniement des instruments : guitare, luth, violon, piano. Grâce à ces encouragements, puis plus tard au soutien de Mustapha Skandrani, célèbre pianiste algérien, il se forme et se perfectionne dans toutes les écoles et formations de renommée : "El Fen Ouel Adeb", "E1 Fakhardjia", "El Andaloussia", le Conservatoire Municipal d'Alger, puis l'Orchestre du Théâtre National.Fidèle à ses modèles et a ses maîtres (Dahmane Ben Achour, Abdelkrim Dali...) il se tourne vers le répertoire de la Nouba andalouse.

 

 

Sa voix de ténor, ronde et chaude, y fait merveille. De festivals de musique traditionnelle (Tlemcen 1979, Fez 1989) en manifestations culturelles, on le trouve sur scène dans le monde entier, à Moscou, au Moyent-Orient, en Espagne, aux Nations Unies à New York, et bien sûr en France, à Paris, à l'institut du Monde Arabe et à l'Unesco.

Artiste passsionné, devenu professionnel en l 990, il voulait partager ses convictions musicales et son plaisir au delà des frontières du Maghreb avec un public plus large.
Son répertoire s'appuie sur les noubas andalouses, tradition séculaire qui a connu son apogée au IXe siècle sous la dynastie des Omeyyades, et s'étend aux genres Hawzi. et Aroubi., chants populaires dérivés de la nouba, mais dont le verbe dépouillé est plus près du vécu quotidien des diverses populations.

A l'inverse de la musique classique andalouse compassée et "froide", arrêtée dans son évolution, le genre Hawzi, original, primesautier et très vivant présente la forme d'une chanson moderne (AAA 041, 061, 071,081, 091), découpée en quatrains bâtis sur quatre rimes croisées ou sur trois vers sonorises suivis d'un vers à rime libre ou blanche. Dans ce dernier cas, cela donne au compositeur la liberté de varier les mélodies sur les premiers vers et d'utiliser pour le dernier des finales différentes propres à affirmer sa virtuosité.

A. HACHELAF juillet 1996


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